dimanche 23 octobre 2016

L'orage

Un nouveau texte ?

(La photo n'est pas de moi)

Un grondement sourd qui vient de là-haut 
Un craquement sec brisant le silence de la nuit 
La foudre vient de frapper ! 
Elle se réveille en sursaut… 
C'est le beau milieu de la nuit 
Comme elle aime entendre le bruit du tonnerre 
Paradoxalement, elle a toujours trouvé çà apaisant 
Çà l'a toujours rassurée lors de ses endormissements 

Çà lui rappelle sa plus tendre jeunesse 
Alors qu'elle était encore sous le toit de ses parents 
Et qu'un orage éclatait en pleine nuit 
Elle se relevait toujours de son lit 
Quelle que soit la température extérieure 
Elle ouvrait en grand fenêtres et volets 
Et s'asseyait sur le rebord de sa fenêtre 
En prenant soin de ne pas tomber quelques mètres plus bas 
Pour admirer le spectacle que lui offrait les cieux 

Elle restait là un moment 
Elle aimait prendre sur son temps de sommeil 
A observer les éclairs déchirer l'obscurité de la nuit 
Et illuminer ainsi le paysage endormi qui l'entourait 
Dans le plus grand silence, et dans le noir complet de sa chambre 
Elle écoutait le grondement du tonnerre qui frappait 
Dans un vacarme assourdissant 
Et qui résonnait encore et encore après son coup d'éclat 
Pour s'évanouir dans l'atmosphère 

Revenue de ses pensées juvéniles 
Elle s'accoude à la rambarde qui surplombe le balcon 
Elle est presque nue 
Seul une chemise légère l'habille 
Mais la pluie tombe déjà depuis longtemps 
Et trempe le vêtement qui la recouvre 
Jusqu'à lui coller à la peau 
Et mouler ses courbes voluptueuses

Le tissu, si fin, si léger, devenu comme une seconde peau 
Épousant ainsi à la perfection ses formes affriolantes 
Ses cheveux et son visage sont maintenant eux aussi recouverts de fines gouttes 
Qui ruissellent sur son corps en demande 
Elle est tellement absorbée par ce qu'il se passe autour d'elle 
Qu'elle ne l'a pas senti approcher 
Il est maintenant tout près d'elle 
Encore un pas, et il peut la toucher 
C'est alors qu'elle sent sur sa poitrine deux mains puissantes et viriles 
Qui tentent de défaire les boutons de sa chemise 
En même temps, elle sent tout contre ses fesses 
Une belle forme bien raide qui s'immisce derrière elle 

Elle a fermé les yeux, rejeté la tête en arrière 
Le tonnerre vient de frapper encore une fois 

Mais elle se concentre sur ce qu'il se passe maintenant tout contre son corps 
Qui appelle aux caresses et aux pires vices 
Il lui a attrapé les hanches et se frotte lascivement contre ses fesses 
Il remue son bassin en faisant remonter ses mains sur ses seins 
Il tire délicatement sur ses tétons qui pointent d'excitation 
Elle n'a pas froid malgré la pluie 
Bien au contraire, elle est fournaise 

Elle ne demande qu'à éteindre le feu qui la consume de l'intérieur 
Elle se retourne, place ses bras autour du cou de son amant 
Qui, dans un geste sûr, lui attrape les fesses pour qu'elle passe ses jambes autour de lui
Il la positionne sur la rambarde en prenant soin qu'elle ne tombe pas 
Aucun risque, elle s'accroche à lui comme si sa vie en dépendait 
Il n'est vêtu que d'un bas de pyjama qui lui retombe sur les hanches 
Son corps est sculpté sans trop l'être 
Elle le regarde avec envie, un regard qui n'est que luxure 
Elle le fixe dans les yeux tout en se léchant les lèvres 

Il sait alors ce que çà signifie 
Ils n'ont besoin d'aucun mot 
Le seul son qu'ils entendent 
C'est celui de l'orage qui se déchaîne juste autour d'eux 
On n'entend même pas le bruit de leurs respirations qui s'accélèrent 
Lorsqu'il la pénètre brutalement 
Ni même leurs gémissements ou grognements 
Alors qu'il lui donne de grands coups de boutoir 

Il ne leur faut pas longtemps pour qu'ils explosent tous deux 
Dans un orgasme puissant et bruyant 
Qui leur fait oublier l'espace d'un instant 
Qu'ils sont dehors, trempés, et que l'orage gronde toujours.


J'espère que ce texte vous aura plu. N'hésitez pas à me laisser vos avis et commentaires. Et vous pouvez retrouver bien d'autres textes en vous guidant des "Libéllés" sur la droite du blog !